Des espaces verts qui nourrissent – motion populaire rejetée par le Grand Conseil

27 mars 2024 – Grève du Climat Neuchâtel

Le 27 mars, le Grand Conseil a refusé par 45 voix contre 42 et 10 abstentions une motion populaire déposée par la Grève du Climat qui demandait:

  • de proposer des mesures afin de mettre à profit les espaces verts cantonaux pour y planter des fruits, légumes et plantes aromatiques comestibles, en suivant le cahier des charges de BioSuisse;
  • d’encourager les communes à modifier la composition des espaces verts pour y planter des fruits, légumes et plantes aromatiques comestibles, en suivant le cahier des charges de BioSuisse;
  • de proposer des modalités de distribution gratuite de ces denrées à la population et/ou à des projets d’utilité publique

La Grève du Climat regrette la position du Conseil d’État et notamment de Laurent Favre qui a combattu cette motion au prétexte que ce projet ferait concurrence aux agriculteurs·trices du canton.

Pour Delphine Guinchard, militanxte de la Grève du Climat,

C’est regrettable d’évacuer cette question comme ça, alors que certaines communes, comme Vevey, appliquent déjà ce modèle dans notre pays sans que cela ne prétérite l’agriculture locale. 

La Grève du Climat rappelle par ailleurs que la production indigène de nourriture couvre à peine la moitié des besoins de la population suisse, et considère que renforcer la production de nourriture locale et durable est nécessaire en période de crise climatique et environnementale et d’insécurité agricole mondiale.

Le mouvement salue tout de même certaines avancées obtenues par le parlement, comme l’acceptation de la motion de la commission Qualité paysagère qui vise à dédier 15% de la surface urbaine à la promotion de la biodiversité. Mais les activistes redoutent que le Conseil d’État rechigne à proposer des mesures ambitieuses en la matière.

La Grève du Climat appelle les communes et la population à s’emparer de cette thématique, et salue les projets d’expérimentation agricole tels que celui lancé par le collectif des Hirondelles à Pontareuse. Alors que le Conseil d’État rechigne à prendre ses responsabilités, il est crucial de passer à l’action, y compris en dehors du cadre institutionnel.

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