Depuis 2019, les efforts conjugués de la Grève du Climat, de militant·es syndicaux·ales, d’une partie des appareils syndicaux et d’un grand nombre d’activistes de provenance diverse ont permis de renforcer les liens pratiques et théoriques entre les luttes syndicales et les luttes écologistes. Ce lien se matérialise surtout par la Grève pour l’Avenir, mouvement/coordination/projet qui unit la Grève du Climat, des syndicats, des groupes locaux et de nombreux autres collectifs (Grands-Parents pour le Climat, Grève féministe, Extinction Rebellion) et individus.

Cette Grève pour l’Avenir a permis d’améliorer la vision sociale et les revendications de la Grève du Climat, de mettre les enjeux écologistes en lumière dans les syndicats, d’organiser des visites de chantier, des conférences, des tables rondes, des manifestations, quelques actions sur des lieux de travail, des journées d’action, dont la mémorable journée du 21 mai 2021, où plus de 150 groupes locaux et régionaux s’étaient mobilisés dans toute la Suisse et jusqu’au Liechtenstein.

Mais le but de la Grève pour l’Avenir n’est pas d’être simplement spectaculaire: c’est de définir des revendications directement sur les lieux de travail, par et pour les travailleureuses. C’est d’agir dans le “monde du travail”. C’est d’envisager sérieusement une nouvelle grève générale, la deuxième après celle de 1918.

Pour cela, les dates de mobilisation du 27 octobre 2023 et des 22 et 23 mars 2024 seront cruciales. Mais pour aller plus loin, pour avoir une influence à la hauteur des enjeux, il faudra que les mobilisations de ces journées et au jour-le-jour soient conséquentes. 

Il ne faut pas attendre que les autorités, les “milieux économiques” ni même les mouvements comme la Grève du Climat ou les centrales syndicales nous disent quoi faire. La Grève pour l’Avenir, c’est une idée, une série de luttes, une identité commune, un mouvement pour plus de justice sociale, plus de justice climatique, plus de durabilité, plus de démocratie. Ce n’est pas une organisation centralisée, ce n’est pas un groupe affinitaire où on entrerait par cooptation, ce n’est pas un parti avec des chef·fes qui diraient aux membres quoi faire.

La Grève pour l’Avenir, c’est toutes les personnes qui s’y reconnaissent et qui agissent. Soyez-en, soyons-en! Créez un groupe local, rejoignez un groupe régional, formez un groupe de travail dans votre syndicat, organisez une réunion avec vos voisin·es, discutez avec vos collègues, écrivez des cahiers de revendications, affichez le nom et le logo de la Grève pour l’Avenir, mobilisez-vous dès que possible, et surtout le 27 octobre puis les 22 et 23 mars! La Grève pour l’Avenir, c’est nous toustes.

Petit historique de la Grève pour l’Avenir et grandes lignes de la position de la Grève du Climat Neuchâtel: La Grève pour l’Avenir: petit historique et perspectives 

Grève du Climat Neuchâtel: [email protected] 
Le manifeste de la Grève pour l’Avenir: https://grevepourlavenir.ch/manifeste/