Encore une fois, l’intercollectif neuchâtelois a mis en place une alternative concrète au Black Friday

Pour la troisième fois, un intercollectif écologiste, féministe et anticapitaliste a organisé un Black Freeday comme alternative au Black Friday. Le 24 novembre, un marché gratuit a animé le centre-ville de Neuchâtel.

Le Black Friday, symptôme et symbole du capitalisme, du productivisme, de l’impérialisme et du patriarcat, est une catastrophe sociale et environnementale.

Plutôt que de se résigner ou de compter sur les comportements individuels, nous préférons organiser une action concrète pour ouvrir une brèche dans le régime capitaliste et aider directement les gens. Le marché gratuit et la buvette à prix libre permettent de s’extraire – un peu – des logiques marchandes.

L’infokiosque, les discours, les chants de la Chorale révolutionnaire, les nombreuses discussions, le tractage aux abords des grandes enseignes (accompagné du son du tambour et des slogans anti-Black Friday) et le passage de la critical mass (balade à vélo) dans le centre commercial de la Maladière ont permis de faire connaître nos revendications plus largement.

Une douzaine de collectifs étaient présents et/ou ont soutenu l’organisation de cette journée, et des dizaines de bénévoles, en plus de l’équipe de l’intercollectif, ont pris part au montage et au démontage, à la tenue de la gratiferia ou à la gestion de la buvette et du coin chill (coin canapés) attenant.

Cet événement permet de penser et vivre la convergence de nos luttes, de rassembler les militant·es et sympathisant·es de nos organisations et mouvements, de diffuser nos idées. Et surtout d’avoir un impact concret en permettant à des centaines de personnes d’amener les vêtements, jeux, jouets, livres (mais aussi machine à coudre, tire-lait…) dont elles n’avaient plus besoin et/ou de se servir dans les très nombreux objets amenés par d’autres, luttant ainsi concrètement contre la surproduction, limitant le désastre environnemental causé par l’économie capitaliste, et profitant à des gens qui en ont parfois bien besoin.

Ce Black Freeday est un premier pas vers un monde plus juste, plus durable, plus solidaire, débarrassé du productivisme, du patriarcat et de toute forme d’exploitation.

Écrit pour le journal de solidaritéS, également paru dans Le Chat déchaîné