La Grève du Climat a participé aux mobilisations du 30 avril à Neuchâtel et du 1er mai à La Chaux-de-Fonds, deux manifestations festives et combattives où les revendications anticapitalistes, fémn9nistes et écologistes ont pu s’épanouir. Voici le discours de la Grève du Climat à La Chaux-de-Fonds:
Bonjour à touxtes !
Merci à vous d’être là pour cette journée internationale de luttes pour les droits des travailleureuses !
On parle souvent de fête du travail pour parler du 1er Mai, mais on oublie parfois la signification profondément révolutionnaire de cette date ! Au-delà de nous permettre de nous reposer, ce jour doit nous inspirer et nous encourager à continuer de nous battre pour nos droits.
Il est urgent de devenir ou redevenir maître de notre temps et de notre vie ! Nous devons nous libérer du travail de 8h à 18h, 5 jours par semaine, qui ne nous laisse que le temps de récupérer avant de recommencer de plus belle. Nous voulons mettre un terme à ce fonctionnement qui nous aliène en anéantissant notre créativité et notre joie de vivre.
La semaine de 4 jours payée 5, par exemple, est un bon premier pas pour une réduction du temps de travail et une activité moins centrée sur le productivisme vide de sens. Cependant, nous voulons aller plus loin en nous débarrassant une bonne fois pour toute du régime de travail capitaliste dans son ensemble. Cela nous permettrait de prendre le temps d’être avec nos proches, de poursuivre nos passions et loisirs, de nous engager dans des activités qui ont du sens et de construire un avenir meilleur ! Un avenir durable, réaliste, juste et équitable pour touxtes !
Actuellement, les travailleureuses sont exploité.e.s pour les profits du patronat, et culpabilisés pour chaque instant passé à se reposer et à ne pas produire de la valeur. L’impérialisme exploite des travailleureuses précaires dans le non-respect le plus total des droits humains, et épuise les ressources de notre planète. Le productivisme et la surconsommation détruisent notre environnement. En réalité, le système capitaliste met en danger notre qualité de vie, mais surtout notre survie. Ce système ne peut plus durer!
Créons ensemble un monde débarrassé du productivisme, de l’extractivisme, de l’impérialisme. Un monde où la démocratie ne s’arrête pas aux portes des entreprises.
Alors si ce n’est pas déjà fait, syndiquez-vous, organisez-vous, rejoignez des groupes et collectifs locaux, comme les Grondements des Terres, Droit de Rester, le collectif des Montagnardexs ou la Grève du Climat ! Notre libération passera par la convergence des luttes !
Nous devons continuer à organiser des manifestations, des grèves, des ZAD et des squats. Nous devons reprendre des terres comme l’a tenté le collectif des Hirondelles, bloquer les infrastructures fossiles, nous battre contre le négoce de matières premières et la finance, fonder des coopératives, ouvrir les frontières, et ainsi bâtir dès aujourd’hui le monde de demain.
Ensemble, on vaincra la fin du monde !
