Le corps électoral neuchâtelois est appelé aux urnes le 23 mars (puis en avril pour le deuxième tour du Conseil d’État).
La Grève du Climat appelle les électeur·ices à ne pas donner leur voix à l’UDC: ce parti d’extrême-droite n’est pas un parti acceptable. Toutes les personnes attachées à la démocratie, aux droits humains et à la préservation de l’environnement doivent refuser de soutenir ce parti, et refuser de s’allier à lui.
L’UDC est un parti profondément raciste, qui entretient des liens avec des néo-nazis et qui est ouvertement xénophobe, transphobe, homophobe, contre le droit à l’avortement, contre le droit d’asile, contre les libertés publiques, et d’un climatoscepticisme qui confine au climatonégationnisme.
RACISTE, XÉNOPHOBE ET PROCHE DES NÉO-NAZIS
L’UDC mène depuis des mois une campagne violemment raciste, notamment pour sabrer le domaine de l’asile. Ce n’est pas nouveau: ce parti avait déjà récupéré les débris des initiatives Schwarzenbach, et mène des campagnes xénophobes et racistes depuis des décennies. Christoph Blocher, grande figure du parti, défendait le régime d’apartheid en Afrique du Sud. Récemment, Albert Rösti et Ueli Maurer ont apporté leur soutien à Donald Trump, entouré de néo-nazis et autres figures fascisantes telles qu’Elon Musk, respectivement à l’AfD, parti allemand d’extrême-droite qui parle ouvertement de déporter des millions d’étranger·ères et utilise une iconographie nazifiante. Il y a quelques mois, un élu jurassien avait défendu être « xénophobe » mais pas raciste. Une défense bien peu convaincante. Plusieurs groupes et élu·es entretiennent des liens avec les néo-nazis de la Junge Tat, leur confient des mandats de communication ou les félicitent après des actions transphobes. Dans le canton de Neuchâtel, l’ex-président des Jeunes UDC a dû quitter le parti lorsque la presse a révélé qu’il avait une devise SS tatouée sur le bras. Le président actuel du parti cantonal assume de confier des mandats à une militante de Némésis, groupe féminin identitaire profondément raciste et très proche de la Junge Tat.
CONTRE LES LIBERTÉS PUBLIQUES
L’UDC n’a que le mot « démocratie » à la bouche. Mais ce parti se bat sans relâche pour restreindre le droit de manifester et renforcer les pouvoirs de la police contre les militant·es de gauche. Elle dénonce aussi régulièrement les « antifas » – il nous semble qu’il existe un terme plus court qu’anti-antifasciste. Une véritable démocratie ne peut exister que si les libertés publiques, liberté de manifester, liberté de réunion ou encore libertés syndicales sont garanties. L’UDC n’en veut pas.
TRANSPHOBE, HOMOPHOBE, MISOGYNE ET ANTI-AVORTEMENT
À part quand ça peut servir son islamophobie, l’UDC n’en a rien à faire des minorités sexuelles ou de genre. Ou plutôt, elle se bat activement contre. Ce parti fait campagne contre la soi-disant « théorie du genre » et nie les droits des personnes trans, certaines figures de l’UDC saluent publiquement les attaques des néo-nazis de la Junge Tat contre des personnes LGBTQIA+. L’UDC assume également de refuser l’égalité aux couples homosexuels, notamment en matière de mariage. Ce parti se prononce aussi régulièrement pour limiter le droit à l’avortement, et s’oppose à toute mesure pour garantir l’égalité entre hommes et femmes sur le plan salarial.
CLIMATONÉGATIONNISTE
L’UDC nie le consensus scientifique sur le réchauffement climatique et les autres problématiques environnementales. Ce parti refuse systématiquement toute mesure de protection de l’environnement à l’exception de la préservation (nécessaire) des terres agricoles. L’UDC dépense des millions pour convaincre la population que le réchauffement climatique n’existe pas, ou n’est pas si grave, ou que la Suisse en fait déjà assez (c’est faux). À part quand elle reprend des arguments éco-fascistes pour son initiative « Suisse à 10 millions » qui vise à restreindre l’immigration. Alors que l’on trouve du plastique dans les nuages et dans le sang des nouveaux-nés, que le réchauffement climatique fait déjà des ravages, que la fertilité des sols se dégrade et que la biodiversité s’effondre, l’UDC préfère soutenir les lobbies du pétrole, de l’automobile et de l’armement.
POUR UN CORDON SANITAIRE
L’UDC n’est ni acceptable ni fréquentable. Nous appelons les électeur·ices à refuser de donner leur voix à ce parti d’extrême-droite. Nous sommes effaré·es de voir la facilité avec laquelle le PLR et le « Centre » ont accepté de faire liste commune avec ce parti, chose impensable il n’y a pas si longtemps. Nous appelons toutes les personnes attachées à la démocratie, aux droits humains et à la préservation de l’environnement à tracer le nom du candidat UDC, ou mieux encore à choisir une liste sans candidat·e d’extrême-droite. Nous appelons également les futur·es élu·es à refuser toute fraternisation avec les élu·es de ce parti: il faut un cordon sanitaire contre ce parti raciste, sexiste, queerphobe et climatonégationniste.