Conférence de presse Grève pour l’Avenir – 04.12.2020

04.12.2020 – L’alliance ouverte de la Grève pour l’Avenir, composée de Grève du Climat, UNIA, le SSP, les Grand-parents pour le climat, Agriculture du futur et bien d’autres, a tenu une conférence de presse aujourd’hui à 10h30. Le 21 mai 2021, la Grève pour l’Avenir sera une grande journée d’actions et de grèves, rassemblant des personnes de tous les secteurs possibles de notre société.

Nous sommes actuellement dans une situation précaire : notre vie quotidienne est dominée par les crises. Nous connaissons des injustices sociales croissantes, des catastrophes environnementales dévastatrices, la récession économique… « A ce stade, il est clair que la crise climatique, la crise sociale et la crise du système de santé sont inextricablement liées » dit Léa Ziegler, secrétaire syndicale au Syndicat des Services Publics (SSP).

Cependant, les crises ne sont pas seulement interdépendantes, elles se renforcent en fait mutuellement.

La Suisse, en tant que pays occidental privilégié, qui abrite de nombreux groupes d’intérêts puissants qui contribuent à l’exploitation de l’être humain et de la nature, doit assumer sa responsabilité. 

Afin de lutter de manière cohérente contre les causes des crises, nous devons unir nos forces à tous les niveaux de la société. La Grève pour l’Avenir est née de cette vision. Des mouvements sociaux, des syndicats, des partis partis politiques progressistes, des coopératives, des établissements d’enseignement, mais aussi des individus peuvent s’organiser et s’unir au sein de l’alliance. Le 21 mai prochain, une grande journée d’actions et de grève aura lieu, au cours duquel nous porterons notre combat pour un avenir social et écologique dans les rues. Il y aura différentes formes d’action, des actions décentralisées aux grèves et aux événements éducatifs.

« Pour lutter efficacement contre la crise climatique et créer un monde socialement juste et durable, nous devons nous unir, échanger, discuter et créer des visions ensemble » explique Anna Lindermeier de la Grève du Climat. Dans les mois à venir, des groupes climatiques se formeront dans tous les domaines imaginables de notre société, que ce soit dans les zones d’habitation, les écoles, les lieux de travail ou les associations. Celles-ci doivent former un réseau résilient dans lequel de nombreuses personnes différentes peuvent se donner mutuellement les moyens de la démocratie et réfléchir intensément à son développement futur. Avec ces groupes climatiques, il faut jeter les bases d’un changement à long terme.

Il est désormais évident que notre système actuel ne peut combattre ni les causes ni les symptômes des crises. Notre processus démocratique actuel exclut des secteurs et des personnes cruciales de notre société. Nous voulons également démocratiser l’économie, la place financière et le droit au sol, et inclure dans le processus les personnes sans passeport suisse et les moins de 18 ans. « C’est nous, toute la population, qui déterminons à quoi ressemblera notre avenir, et non une politique menée par des entreprises qui placent le profit à court terme au-dessus de nos vies et de la nature » affirme Anna Lindermeier.

C’est pourquoi des assemblées populaires se tiendront dans toute la Suisse le 17 janvier 2021, offrant un lieu de débat démocratique, participatif et décentralisé. Toutes les personnes intéressées peuvent s’y rencontrer, échanger leurs visions d’un avenir digne d’être vécu, lancer des projets et former des groupes locaux.

Retrouvez aussi le texte de la conférence de presse.

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